vendredi, février 10, 2006

Vincent Delerm...tout un roman en paroles très travaillées

Vincent Delerm me fait sourire quand j’ai le blues.
Et apparemment c’est une impression communément partagée. A voir comme son public rit.
L’Olympia, c’est pas rien.
La dernière fois que je suis venue, c’était pour voir Alanis Morissette.
Un public, aussi bigarré que ses rythmes. Les sourires. Les rires. Les éclats. Et la mélancolie. Comme on se retrouve dans ses personnages de jeunes filles un peu ridicules. Un peu excessives.
Il a le mot juste. Il a le ton parfait.
Sa voix qui déraille. Et son air d’élève assez doué. Le style de littéraire compris qu’il se donne. Et ses jeux de mots, ses phrases parfaitement tournées. Son crédo ? Plutôt se taire que de se tromper de syllabe, de rime, d’assonances.

Il fait vivre notre langue. Il fait vivre des années 80 que j’ai vécues petite. Mais pourtant, moi aussi j’ai porté les Reebok de Rosanna Arquette.
Il met en vie nos craintes, nos fous rires.
En les peignant, en chansons, des tableaux.
En les peignant avec une grâce qui lui est propre.
Il a beaucoup de talent, des musiques tantôt inquiètes et tantôt posées.
Parce que, ce que j’aime dans ses musiques c’est qu’elles font danser les mots, c’est qu’elles les animent et les soulignent. C’est qu’elles les mettent en valeur, qu’elles en font des trésors.
Elles sont au service de leur poesie.

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