"Vos pensées sont votre mot de passe"

Voilà le titre d'un article publié dans Wired qui traite d'un nouveau type de biométrie. Au lieu de reconnaître l'ADN, l'iris ou bien une empreinte digitale, le système reconnaîtrait les ondes cérébrales.

Pour ouvrir la porte d'entrée, vous n'auriez plus qu'à penser. C'est le thème sur lequel planchent des chercheurs de l'Université de Carleton à Ottawa au Canada. D'ailleurs cet article me fait terriblement penser à la chanson d'Alanis Morissette "These are the thoughts" et Alanis est née à Ottawa : )

Les chercheurs en question sont partis du constat que les ondes cérébrales sont personnelles. Même en pensant à la même chose, chacun émet une onde différente. Certains scientifiques pensent donc que ces ondes peuvent servir, au même titre qu'une empreinte digitale ou qu'un scan de l'iris, de sésame pour être reconnu par un système de sécurité.

Reste à trouver le système qui sache capter ces ondes. C'est là que le bât blesse.. Pour ceux que ça intéresse, voici le lien vers l'article en question.

Vous ne pensiez pas que la question "A quoi tu penses ?" pouvait être autre chose qu'horripilante, vous vous trompiez, elle pourrait bientôt devenir menaçante...

Pour 9 dollars par jour, on priera pour vous !

Dingo mais vrai. Trouvé via le site Israel Valley, une proposition insolite et très lucrative... Donnez 9 dollars par jour pendant 1 mois et des religieux prieront pour vous au Mur des Lamentations à Jérusalem.

Il existe différents packages, le site vous renseignera avec plus de détails.

Au fait, pourquoi 40 jours ? Parce que 40 est un chiffre qui revient souvent dans la Torah...

Qui est à l'origine de cette start-up religieuse ? Une ex-avocate de Toronto qui a fait son alyah et est devenue religieuse après un voyage Taglit en 2001.

Un appareil photo numérique... JETABLE !

Et il date de 2003 ! Vous vous souvenez les appareils photo jetables des colonies de vacances... Avec ou sans flash et tout et tout. Ben maintenant, les enfants peuvent se munir d'appareils photos numériques JETABLES. Si c'est pas la classe !

En plus, il ne coûte que 11 dollars (quand un appareil jetable traditionnel en vaut 8). Et, cerise sur le gâteau, il est recyclable. Y a pas à dire, le Dakota Digital, c'est l'avenir...

Pour plus d'infos, PC World

Pour ceux qui ne savent plus quoi faire de leurs DVD...

Je sais que parmi les lecteurs de ce blog, il y a des cibles potentielles parfaites alors même si le service est perfectible et qu'il n'est pas neuf, je pense que ça vaut le coup d'en parler.

Cinetroc.com : Vous vous inscrivez à l'une des trois formules (sans engagement, 4 DVD/mois ou bien illimité) et vous pouvez commencer à échanger vos DVD. Au préalable, vous contituez une liste des DVD que vous êtes prêts à envoyer.

A chaque envoi, vous êtes crédité du nombre de points qui correspond à votre DVD (selon sa date de sortie etc.). Ces points vous permettent ensuite d'aller chercher sur les listes des autres les titres qui vous intéressent. Les propriétaires vous les enverront par la poste.

A mon goût, c'est un peu cher (abonnement + timbres) mais ça reste moins coûteux que l'achat (sauf évidemment Aviator en Chine) ou la location. Les services similaires aux Etats-Unis (type lala.com pour les CD) sont moins chers et les enveloppes prépayées...

Warner lutte contre la contrefaçon avec des DVD à 1,5 $

Chez nous, il y a le téléchargement illégal, en Chine, il y a la vente au coin de la rue de copies pirates de DVD pour des prix compris entre 1 et 2 dollars.

Pour lutter contre la contrefaçon, Warner vient concurrencer les vendeurs de copies pirates en proposant des DVD à 1,5 $. Le test mené par l'entreprise en Chine concerne le film "Aviator".

Espérons que l'expérience sera probante pour que l'on puisse nous aussi bénéficier de ce genre de lutte contre le piratage ! Quand un film en VoD (Vidéo à al demande) coûte entre 3 et 4 euros et que pour un DVD, il faut débourser au moins 10 euros, on se dit que des DVD à 1,5 $, ça vaut des milliers de Dadvsi, non ?

La clé USB qui gonfle avec les données !

Elle est mimi comme un ballon. Et en plus, elle sert à stocker des données. Saluez la clé USB du futur... la Flashbag de PlusMinus Design.

Alors voilà, vous pourrez évaluez la place qu'il vous reste sur votre clé... à sa taille puisqu'elle gonfle avec les données que vous y stockez.

Gare à l'explosion, quand même ! videz-la avant qu'il ne soit trop tard ! Merci à Clubic pour cette trouvaille.

Et si c'était vrai ? Neuf Télécom, toi aussi !

Vous vous demandez qui se cache derrière la campagne de pub toute bleue www.preparezvosdoigts.com ? Vous n'êtes pas seul ! Et d'après PC Inpact, Neuf Télécom va lancer une offre de téléphonie mobile. (on comprend pourquoi c'est si bleu)

Une page - qui a depuis disparu - faisait hier soir part des offres proposées par le nouveau MVNO. Et, toujours d'après PC Inpact, il y aurait des SMS à gogo (gratuits et illimités), ça fait de la concurrence à Virgin Mobile tout ça !

Mise à jour : Neuf vient d'envoyer un communiqué de presse...pour inviter les journalistes à une conférence le 25 avril. Le mystère de l'opérateur n'aura pas tenu très longtemps !

Larry Ellison : patron high-tech le mieux payé en 2005 !

Alors, quand on le condamne à verser 22 millions de dollars pour délit d'initié, on comprend qu'il ne bronche pas...

Une étude du Wall Street Journal classe les PDG les mieux payés en 2005 et parmi eux les PDG d'entreprises techno (merci à Onesque de m'avoir passé la news).

En première position : Larry Ellison, le CEO d'Oracle avec 975 000 dollars de salaires + 6,5 millions de bonus pour un total de 74,37 millions de dollars avec ses stock-options !

En vrac, on a ensuite le CEO de Cisco (62,89 M$), de Qualcomm (26,07M$), de EMC (25,93M$) etc....

Steve Ballmer n'arrive que derrière cette tête de millionnaires à deux chiffres avec 1 million de dollars. Et on ne le plaint pas.

Sachez que la IT, ça ne vaut pas la banque : le patron le mieux payé tous secteurs confondus a touché 249,7 M$ en 2005 : c'est le CEO de Capital One, Richard Fairbanks.

Fautedefrappe.fr : le (super) bon plan d'eBay !

Parfois, c'est simple et génial. Le site Internet fautedefrappe.fr est de ceux-là ! Une idée à laquelle personne n'avait pensé pour un site qui va devenir le choucou des e-shoppers.

Le principe est le suivant : lorsque vous voulez faire une recherche sur eBay, vous tapez le nom d'un produit, comme par exemple le mot "machine à laver", et le moteur de recherche interne au site d'enchères en ligne vous renvoie comme les résultats comprenant le mot parfaitement orthographié.

Cependant, les internautes qui mettent leurs produits en vente sur eBay ne sont pas toujours vigilants et font parfois des fautes de frappe. Les articles mal orthographiés sont beaucoup moins populaires puisque personne ne tombe dessus via le moteur de recherche : ils sont donc moins chers car sujets à moins de visites.

Fautedefrappe.fr renvoie les résultats mal orthographiés : "en saisissant "machine à laver" sur www.fautedefrappe.fr vous trouverez "mahcine à laver, machine à laer, machine à lavvr, mschine à laver, machinr à laver, macihne à laver, machime à laver, machne à laver, machine à laaver ..."

et vous fait faire des économies ! Courez-y.

Tribal Web : un réseau de P2P entre amis

Montrer à votre soeur en échange à Barcelone les photos de vos dernières vacances, c'est pas évident ! Tribal Web est peut-être votre solution : le logiciel permet d'ouvrir un dossier de votre ordinateur aux personnes que vous choisissez d'inviter.

Pour télécharger le logiciel et avoir des informations plus précises, il faut se rendre sur le site de Tribal Web.

En gros, vous téléchargez le logiciel. Vous choisissez, en les invitant, les personnes qui auront accès à vos dossiers partagés. Et c'est parti. vos hôtes pourront fouiller les fichiers que vous mettez à votre disposition : photos, vidéos, powerpoint ou autres...

François Sorel et Jérôme Colombain témoignent de leur expérience de Tribal Web dans le numéro 10 de leur podcast DiaLog. Paraît que c'est un peu compliqué mais que ça marche très bien.

En pleine polémique sur le DADVSI, on peut se demander s'il est très prudent de créer un petit réseau de P2P privé. Les éditeurs de logiciel se sont aussi posé la question, ils y répondent à cette page.

Rappelons cependant que la technologie du peer-to-peer, elle-même, n'est pas illégale. Ce qui tombe sous le coup de la loi est l'échange de fichiers protégés par le droit d'auteur et de ce fait, la mise à disposition de logiciels permettant l'échange de fichiers protégés.

Si vous n'êtes pas convaincus par l'argumentaire des éditeurs de Tribal Web, sachez qu'un tas d'alternatives à TribalWeb existent pour l'échange de photos ou de vidéo. Il suffit par exemple de se créer un compte sur Flickr et d'y poster vos photos. Vous pouvez choisis d'en restreindre ou non l'accès à l'aide d'un mot de passe.

Idem pour le partage de vidéos également sur Vimeo, YouTube et Blip.tv. Cet article de l'Atelier fait un tour des services sur le marché.

Mobile Tag : une photo qui vous conduit à un site

Mobile Tag, c'est simplement bluffant ! Non seulement la technologie est facile d'utilisation mais en plus, elle a le potentiel d'une petite révolution. Newzy en parlait dans son dernier numéro et ça vaut le détour !

Le mobile tag est une sorte de petit logo auquel on peut faire correspondre à peu près ce que l'on veut : un site Internet, une carte de visite, un fichier audio, une vidéo etc...

Munissez-vous d'un téléphone avec appareil photo intégré (la moitié des combinés en circulation sont compatibles). Rendez-vous sur le site de Mobile Tag et téléchargez le logiciel correspondant à votre combiné.

Trouvez-vous un tag. Prenez en photo. Votre téléphone l'analyse et vous envoie vers le site, la carte de visite ou le fichier correspondant (il faut avoir un portable connecté au Net).

Imaginez le potentiel publicitaire... ou pas ! Une maison de production imprime un tag sur les affiches de son film. Les passants n'ont qu'à le photographier pour transférer la bande-annonce sur leur téléphone. Idem pour un nouvel album !

On peut également se créer un tag perso. Il suffit de se rendre encore une fois sur le site Mobile tag et d'entrer les données qu'on souhaite y faire figurer.

Ensuite, si vous l'intégrez à la signature de votre mail, n'importe lequel de vos destinataires pourra le photographier pour se voir transférer votre carte de visite directement sur son portable ! Le tag peut être imprimé sur n'importe quel support.

Iliad rend son offre Wimax disponible à ses abonnés haut débit Free

Pour l'instant énigmatique, l'annonce est cependant très importante : IFW (filiale d'Iliad) va rendre son offre Wimax disponible aux abonnés de Free. Rappelons qu'Iliad, la maison mère de Free avait acheté à Altitude Télécom la seule licence Wimax nationale existante.

Le Wimax est une sorte de SuperWifi puisque la portée d'un émetteur est bien plus grande que celle d'une borne Wifi. La technologie est donc perçue comme une solution à la couverture des "zones blanches".

Une complication assombrit le tableau : comme on me l'a expliqué hier, la réception d'ondes Wimax nécessite, un peu comme pour la TNT, d'avoir une véritable antenne déportée sur son ordinateur ou son PDA. Dès que l'on s'écarte de l'émetteur, la réception des ondes devient plus difficile puisqu'elle nécessite un équipement bien plus lourd qu'une simple carte Wi-fi.

Partant de cette contrainte, on peut alors se demander ce que recouvre concrètement l'annonce d'Iliad... Va-t-on, dans les semaines à venir, pouvoir se connecter grâce à la technologie Wimax, à Internet ? Quel équipement sera nécessaire pour en profiter ?

Le même - grand- expert m'expliquait aussi que l'une des premières applications que Free aurait pu faire du Wimax aurait été l'usage de la VoIP sur téléphone mobile. Le mystère reste entier puisqu'aujourd'hui, aucun combiné mobile n'est encore équipé d'une antenne Wimax...

Mystères, suspenses, énigme : Effet d'annonce ou Révolution ? L'avenir nous le dira...

Pour les curieux... le communiqué d'Iliad est disponible ici.

Google équipera San Francisco en Wi-fi gratuit

Après de longs mois passés à étudier les candidatures à l'appel d'offres, c'est finalement l'alliance Google/Earthlink qui a été choisie pour équiper San Francisco en bornes Wi-fi.

Le service proposé par notre moteur de recherche préféré sera gratuit et financé par la publicité -comme le laissait penser le dépôts de brevets - alors que Earthlink proposera des connexions 4 à 5 fois plus rapides pour 20 dollars par mois.

Certains pensent que Google a le projet secret d'équiper les Etats-Unis entiers... en finançant le service par des pubs. Mais la société nie. Google ne s'intéresserait qu'à SF où la majorité de ses employés vivent...

Apple propose de choisir entre Windows XP et Mac OS X

Comme l'a révélé Clubic cet après-midi, la communication d'Apple est particulièrement au point ! Elle crée l'évènement en mettant à disposition du public le logiciel Bootcamp en version bêta qui permet de choisir, au démarrage de son Mac Intem entre Windows XP ou Mac OS X.

Le Bootcamp devrait être disponible en standard sur le prochain système d'exploitation d'Apple. Le logiciel est disponible à l'adresse suivante.

Un manuel d'utilisation complémentaire a également été mis en ligne par la firme à la pomme. Même si des internautes avaient réussi à faire cohabiter Mac OS X et Windows XP sur un Mac Intel, il fallait être un geek pour y arriver.

En officialisant la possibilité de faire fonctionner un Mac Intel sous Windows XP, Apple ouvre sa cible aux adeptes de Windows qui rêvent de la puissance des Mac Intel mais aussi au grand public qui ne souhaite pas prendre le risque d'utiliser un système d'exploitation avec lequel il n'est pas familier.

Le gratuit, ça a du bon : vive le 118 818

Free a créé l'évènement et on l'en remercie. Déjà vendredi, l'idée de me perdre entre les différents 118 commençaient à m'angoisser alors que -il faut bien le reconnaître- je n'appelais quasiment jamais le 12 !
Aujourd'hui, je dis adieu au 12 avec sérénité... et j'accueille le 118 818 ! Le numéro de renseignements lancé par la maison mère du FAI, Iliad, est gratuit depuis une ligne Free ou France Télécom ou encore depuis un mobile Orange.
Là, il marque un point et font momentanément oublier les clauses abusives et autres contrariétés pour lesquelles il est traîné devant la justice.

Serions-nous trop exigeants envers les valeurs technologiques ?

Janvier 2006. Yahoo annonce fièrement une hausse de 83 % de son bénéfice trimestriel. Les investisseurs sanctionnent la valeur cotée à Wall Street. Elle perd 13 % à l'annonce des résultats de la firme. Pourquoi vend-on du Yahoo après une telle performance ?

Que l'action chute quand l'on apprend que l'entreprise a collaboré avec le gouvernement chinois pour arrêter un internaute qui avait relayé une critique du gouvernement chinois sur son site… On aurait pu le comprendre. Non, ce qui semble inquiéter les marchés c'est que les résultats ne soient pas encore meilleurs. Le dynamisme dont fait preuve la firme qui multiplie les achats pour développer encore le web social, faut croire que ça ne convainc pas.

Et, comme la Bourse est un jeu de dominos où les ennemis mêmes sont liés, une valeur ne chute jamais seule. Ainsi, le manque de confiance dans Yahoo s'est immédiatement reflété par une chute des valeurs de Google, Amazon, Baidu et eBay. Les géants Internet sont-ils solidaires ? Finalement.

Après avoir encaissé le choc de Yahoo, eBay annonce, à son tour ses résultats. Il dévoile un bénéfice net trimestriel en hausse de 30 % à 279,2 millions de dollars. Mais ça n'est pas assez pour garder la confiance d'investisseurs trop méfiants. L'action perd 5 %. Que lui reproche-t-on ? Certains analystes parlent de frilosité. Comme si l'entreprise se reposait sur des lauriers pas assez prometteurs. Difficile à entendre.

On se souvient qu'en septembre dernier, eBay avait bravé les vents contraires pour créer la surprise en annonçant le rachat de Skype, le géant de la VoIP (Voice over Internet Protocol). Des voix s'étaient élevées accusant le manque de cohérence de cet investissement. L'avenir nous dira si le numéro un des enchères en ligne a su utiliser les synergies efficaces pour rentabiliser cette acquisition. Ce que l'on doit déjà reconnaître, c'est que ce mouvement est audacieux.

N'allons pas lui opposer l'argument de la frilosité quand il y a encore deux mois, elle devait justifier son rachat pour ne pas perdre la confiance de ses actionnaires ! Il est vrai que ce rachat peut rapporter gros. eBay pourrait définitivement enrayer la réticence des internautes à utiliser son service s'il leur permettait de se contacter par téléphone ou même par visioconférence via Skype.

Le leader des enchères en ligne peut gagner sur trois points. En donnant une confiance encore plus grande dans son service, ses utilisateurs actuels pourraient acheter plus. eBay pourrait gagner de nouveaux clients, des internautes qui, aujourd'hui, sont encore réticents à acheter aux enchères sur la Toile. Enfin, il gagnerait aussi sur les conversations téléphoniques et visioconférences.

Côté industrie, les valeurs technologiques subissent la même intransigeance. Dans la pléthore d'annonces, IBM se lance et dévoile une hausse de 13 % de son bénéfice net trimestriel, couplée à la décision, au quatrième trimestre 2005, de mener un plan de restructuration. Les investisseurs sont encore déçus.

Encore moins rassurant, Intel, le leader mondial des semi-conducteurs publie une hausse de 16 % de son bénéfice trimestriel et son titre chute de presque 9 %. Notons que la firme est au centre de l'actualité puisque Steve Jobs, PDG d'Apple et idole des utilisateurs de la marque, a annoncé au MacWorld qui s'est tenu à San Francisco la deuxième semaine de Janvier 2006, la sortie d'ordinateurs équipés de puces Intel.

Le public a plébiscité le personnage. Les Mac Intel qui avaient été annoncés et auxquels tout le monde s'attendait, ont, malgré tout, réussi à créer l'événement. Steve Jobs a encore redoré l'image de sa firme à la pomme. Deux heures après son discours, des publicités recouvraient les murs de San Francisco : "Vous vous demandez ce qu'une puce Intel fait dans un Mac ? Elle fait bien plus que dans un PC !".

Mais Intel n'a pas bénéficié de l'effervescence de cette annonce et de ce qu'elle promet. Les investisseurs ont sanctionné la valeur de cette entreprise leader sur son marché, en pleine santé et très prometteuse, notamment grâce à ce nouveau partenariat.

La Bourse est injuste. Elle exige des entreprises transparentes et en excellente santé dont les perspectives sont certaines mais aventureuses. La confiance des investisseurs, si difficilement gagnée, se perd en un instant.

Le scandale qui a éclaté en janvier 2006 autour du portail Internet japonais Livedoor est à l'image de cet équilibre aussi fragile que celui d'un funambule. L'entreprise nippone dont le PDG était devenu l'incarnation de la nouvelle économie au pays du soleil levant a vu sa capitalisation boursière s'évaporer en une séance.

260 milliards de dollars envolés. Il a suffi d'une image. Celle de la perquisition surprise des autorités japonaises au siège de Livedoor et au domicile de son PDG. Les médias étaient prévenus, ils ont filmé.

Le choc a été fulgurant. La confiance évanouie. La Bourse de Tokyo a dû fermer avec vingt minutes d'avance parce que le système de gestion des transactions sortantes menaçait d'exploser. Livedoor s'est délabré sur des présomptions. Rien de prouvé… déjà effondré. Comme un château de cartes. Dont le cas a été aggravé par la suite des évènements.

Il s'est avéré que les autorités japonaises soupçonnent Livedoor d'avoir camouflé une perte pour surévaluer le cours de Bourse et procéder à l'acquisition d'une équipe de base-ball professionnelle. Un proche du PDG a été retrouvé, deux jours après la première perquisition, mort dans une chambre d'hôtel. Les médias japonais ont parlé de suicide mais on ne sait pas exactement ce qui est arrivé à celui qui avait participé à l'introduction en Bourse du portail Internet en 2000…

Les investisseurs et analystes mettent-ils la barre trop haute pour ces valeurs technologiques porteuses d'un avenir à mille têtes ? Certainement. Pour leur bien ? Cette intransigeance sera-t-elle un frein à l'innovation ? Ou rendra-t-elle au contraire nécessaire la multiplication de perspectives ? L'avenir nous le dira. Mais, comme pour tout, seules celles qui auront un peu de chance pourront sortir vainqueurs de ce tribunal où l'équilibre de confiance se décide.